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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/88

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fut confirmée dans le jaghire qui lui avait été accordé pour leur entretien par Nujeeff-Khan. Elle déploya en toutes circonstances une grande énergie d’esprit, surtout pendant les dernières révolutions qui signalèrent le règne de Shah-Alaum. N’ayant plus autre chose à donner que des titres, ce dernier lui accorda celui de zeebal-nissa, ornement de son sexe. Au milieu des convulsions de l’empire, elle parvint à conserver son territoire et à l’améliorer d’une manière sensible. Descendue d’une ancienne famille mogole, nourrie par conséquent dans la foi musulmane, elle embrassa ouvertement le christianisme et fit tous ses efforts pour le propager dans ses États. À cette époque, elle avait environ cinquante ans ; elle était de taille moyenne, paraissait belle encore, en dépit d’un climat qui flétrit d’ordinaire si promptement la beauté des femmes. Sa principauté de Sherdannah était un district d’une médiocre étendue, mais d’une extrême fertilité ; cultivé avec beaucoup de soin, il produisait en abondance des grains de toute espèce, du coton, du tabac, des cannes à sucre, etc. La ville de Sherdannah bien située, d’une importance assez considérable, possédait un fort bon arsenal, une fonderie de canons, etc. À cette époque ; les troupes de la begum se composaient de 5 bataillons de Cipayes bien disciplinés, avec environ 40 pièces d’artillerie, commandés par des officiers européens. Dans les dernières années, la begum avait habité principalement Delhi, où elle se fit