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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/96

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cordes de l’empire, prendre parti, au gré de leurs intérêts, tantôt pour une faction, tantôt pour une autre. Le rajah alors régnant, petit-fils de Soorajee-Mull, se nommait Runjeet-Sing. Il possédait plusieurs forteresses dans le voisinage d’Agra et de Mutra, sur la rive droite de la Jumna. La possession de ce territoire fut garantie au rajah par le général Lake ; de plus, cession lui fut faite par les Anglais de quelques autres territoires ; enfin le gouvernement anglais lui fit remise du tribut qu’il devait aux Mahrattes. Malgré ces bons procédés des Anglais, Holkar ne se fut pas plus tôt mis en hostilité avec eux, que Runjeet-Sing manifesta des dispositions se joindre à lui. Le 1er août 1804, quelques lettres adressées par lui à Holkar furent saisies sur l’un de ses agents. Dans ces lettres, il était question d’une vaste confédération des princes indigènes pour combattre et détruire la puissance anglaise dans l’Inde. À la bataille de Deeg, sa cavalerie combattit avec celle des Mahrattes ; après la bataille, son artillerie fit feu sur les Anglais qui poursuivaient les fuyards. Le général Lake, après avoir demandé à ce sujet des instructions au gouverneur-général, se décida, sans les attendre, à l’attaquer sur-le-champ. Il partit donc de Mutra, et alla prendre position devant Deeg le jour suivant. Il poussa de là des reconnaissances dans toutes les directions, mais attendit, pour commencer le siège, l’arrivée de la réserve et de l’artillerie, demeurées à Agra. Le 13 décembre, il prit enfin une position