Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/101

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geait vers la même position au moment où elle fut prise par les Anglais. Cependant, alors même, le rajah, fidèle à son système de dissimulation, parlait encore de son désir de demeurer en paix avec les Anglais, de cultiver leur amitié ; il demandait un entretien avec le monshee du résident. M. Jenkins lui communiqua la défaite du peschwah ; il en reçut un compliment de félicitations. Toutefois, loin de se laisser abuser par ces démonstrations, le résident fit donner au général Doveton l’avis d’arriver aussitôt que possible à Nagpoor, à la tête de sa division. Les collines de Seetabuldee sont situées entre la résidence et la ville ; elles consistent en deux monticules, distants l’un de l’autre d’environ trois cents verges ; l’un, à gauche, et celui qui regarde Nagpoor, est beaucoup moins élevé que l’autre ; elles sont séparées de la ville par un grand étang. L’infanterie anglaise occupa les sommets des collines ; la cavalerie fut placée en réserve derrière la résidence, qui de ce côté communiquait à la plaine. Sur le front et les flancs de la position se trouvaient grand nombre de huttes en terre construites au pied des collines. On aperçut l’ennemi s’y rassembler en grand nombre, et cette manœuvre, combinée avec l’approche de cinq canons, ne laissa plus de doute qu’on dût s’attendre à d’imminentes hostilités. Le soir venu, le colonel Scott, occupé de mesures de précaution, alla placer quelques sentinelles au bas de la colline du côté de la ville. Les troupes du rajah, qui l’aperçurent, com-