Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/102

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mencèrent le feu. Après avoir répondu, le colonel regagna le sommet de la colline. À ce moment, un détachement des troupes du rajah, pour qui la fusillade qui venait d’avoir lieu avait été un signal, dirigea une attaque sur le côté opposé de la colline ; il engagea un feu très vif qui dura une partie de la nuit ; en même temps il amena du canon et acheva ses dispositions offensives.

Au point du jour, les Anglais toujours au sommet des deux collines, se trouvaient cernés de tous côtés, menacés sur plusieurs points par des batteries qui venaient d’être achevées. Le détachement anglais occupant l’éminence de gauche la moins élevée avait beaucoup souffert pendant la nuit ; il reçut du renfort. En raison de son petit nombre, le colonel Scott lui fit en même temps recommander de se borner à défendre le sommet seulement de l’éminence. Après quelques instants de repos, l’ennemi, à neuf heures du matin, renouvela avec plus d’acharnement que jamais l’attaque de la veille. Les Arabes au service du rajah se faisaient remarquer entre tous les autres par leur intrépidité. Ils gravirent, ils escaladèrent avec une résolution que rien n’arrêtait les pentes de la petite colline ; souvent repoussés, ils n’en revenaient qu’avec plus d’audace à la charge. Un autre détachement des troupes du rajah menaçait en ce moment même la résidence ; aussi la position des Anglais, dont les rangs s’éclaircissaient fort rapidement, devint alors fort critique. Mais le capitaine Fitz-Gerald qui commandait la cavalerie de