Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/103

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ce détachement prit alors une résolution hardie ; en dépit des ordres formels du colonel Scott, de ne pas quitter le sommet de la colline, il se précipita avec son escadron au milieu des masses confuses de la cavalerie ennemie. Surprise par ce choc inattendu, celle-ci se disperse en tous sens. Il attaque avec le même succès l’infanterie, s’empare de quelques pièces de canon qu’elle soutenait et les fait aussitôt tourner contre les fuyards. En voyant le succès de cette manœuvre, le colonel Scott résolut de la poursuivre ; à la tête de son infanterie il attaque l’ennemi avant que celui-ci ait eu le temps de se reformer et achève de le faire descendre la pente de la colline. Un caisson sautant en ce moment parmi les assaillants compléta leur désordre ; l’éminence fut définitivement reprise, les troupes du rajah absolument repoussées. Les vainqueurs les poursuivirent jusque dans le village et la plaine où ils s’emparèrent de deux pièces de canon. Dispersées, non découragées, les troupes du rajah, les Arabes surtout, n’en revinrent pas moins à la charge, mais ce fut toujours sans succès : leur feu commença peu à peu à s’affaiblir, et bientôt cessa tout-à-fait. La perte de l’ennemi, quoique fort considérable, n’a pas été évaluée avec exactitude ; celles des Anglais monta à 377 hommes tués ou blessés, c’est-à-dire au quart des combattants. L’action n’avait pas duré moins de dix-huit heures.

Le lieutenant-colonel Gahan arriva le 29 à Nagpoor ; le brigadier-général Doveton, le major Pet-