Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/106

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demie annonçant que tout était prêt. Le général eut l’idée d’envoyer un détachement se saisir des canons ; mais sur quelques informations qui lui arrivèrent, ce dernier conçut des soupçons. Au lieu d’envoyer un détachement, il marcha lui-même avec toute sa brigade, ployée en colonne par divisions. Plusieurs accidents de terrain, des maisons et des plantations d’arbres masquaient le front de l’ennemi ; il appuyait sa gauche à un étang, et sa droite à Nagpoor, des remparts de laquelle on voyait tout ce qui se passait. Ses avant-postes étaient placés au-delà des maisons et des plantations dont nous venons de parler ; 14 pièces de canon les défendaient. Le général Doveton s’empara facilement de cette première batterie que l’ennemi n’était pas préparé à défendre ; mais s’engageant dans les plantations qui se trouvaient au-delà, il essuya un feu très vif de mousqueterie. Il les traversa cependant, continua d’avancer, déboucha dans la plaine, se forma en bataille en face des autres batteries d’où partait un feu très vif. Il chargea délibérément les batteries de la gauche dont il s’empara ; l’infanterie et la cavalerie qui les défendaient se rabattirent sur la droite. La batterie du centre et de la droite tombèrent de la même façon dans les mains des Anglais. L’ennemi fit d’ailleurs une assez vigoureuse résistance ; sa cavalerie essaya de charger, mais elle fut tenue à distance par une batterie d’artillerie à cheval. 41 éléphants et 64 pièces de canon tombèrent aux mains des Anglais. Leur