Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/107

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perte n’avait été que de 141 hommes, tant tués que blessés.

Les véritables causes qui amenèrent ce conflit entre les Anglais et les troupes de Nagpoor sont encore inconnues. On ne sait si, en refusant de livrer l’artillerie, celles-ci obéirent à leur propre sentiment, ou bien à des ordres secrets du rajah. Quoi qu’il en soit, cette journée n’en eut pas moins des suites importantes pour le gouvernement anglais. À compter de ce jour, l’armée de Nagpoor fut officiellement licenciée par le rajah. Des chefs importants continuèrent à demeurer à la tête des troupes qui tentèrent de résister ; un corps considérable de cavalerie, rassemblé à Ramteak, entra immédiatement en campagne ; enfin un autre corps de 5,000 Arabes et Indous, formant ! a garnison de Nagpoor, refusa d’obéir à l’ordre du lieutenant du rajah. C’est en vain que celui-ci solda leurs arrérages, leur fit promettre toute sécurité pour leur retraite, ils refusèrent obstinément à se soumettre. La tranchée fut ouverte devant la citadelle par le brigadier-général Doveton. Le 20 une batterie d’obusiers était déjà construite sur la plus élevée des collines de Seetabuldee. Le jour suivant, une batterie de brèche, composée de toutes les pièces récemment capturées sur l’ennemi, et dont la portée parut suffisante, commença son feu. Deux jours après, la brèche étant jugée praticable, tout fut disposé pour l’assaut. Quatre compagnies du bataillon du Bengale, une compagnie du 22e, une