Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/11

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saison, on ne fut pas sans quelque inquiétude. Les fils du nizam avaient été autorisés à vivre à Hyderabad. Autour d’eux s’était rassemblée une multitude de vagabonds qui avaient organisé, de l’aveu de ces princes, un vaste système de pillage et d’oppression. Les meurtres se commettaient avec impunité, en plein jour, au milieu de la ville ; la faiblesse et la timidité du ministre Bajabe-Chundoo-Lal leur laissait le champ complément libre. Dans plus d’une occasion, le résident britannique s’était trouvé forcé de faire des représentations à ce sujet. Dans le mois d’août, ces mauvais sujets s’emparèrent d’un de ses serviteurs, avec le projet d’en tirer de l’argent ; le résident, nommé M. Russell, porta immédiatement plainte au nizam et celui-ci, dans le but de lui donner satisfaction, résolut de s’emparer de la personne des jeunes princes. Il donna l’ordre à un détachement de son infanterie, commandé par le capitaine Hare, de mettre des sentinelles autour de leur maison. En exécution de cet ordre, cet officier se rendit à la résidence de Moobaris-ul-Dowla, l’un d’eux. Une décharge de mousqueterie partie de quelques unes des maisons voisines accueillit son arrrivée ; quelques hommes furent blessés ; un officier de la garde du résident tué. Les maisons d’où le feu était parti furent emportées, ceux qui s’y trouvaient en armes passés au fil de l’épée. Le capitaine Hare poussa alors jusqu’au palais ; les portes étaient fermées et il s’y faisait d’actifs pré-