Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/12

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paratifs de résistance. Hare enfonça une des portes principale ; mais comme le nombre des rebelles s’accroissait indéfiniment, il devint évident qu’une plus longue persistance de sa part à exécuter ses ordres n’aurait pour résultat que d’amener le soulèvement complet de la population. Hare se retira dans la maison du ministre Raja-Chundoo-Lal pour attendre de plus amples instructions. Le résident réunit auprès de lui pendant ce temps toutes les troupes des environs. Il trouva cependant la brigade trop faible pour agir contre la ville, et, craignant que l’agitation du moment ne conduisît à une révolution complète, il envoya l’ordre au colonel Doveton de se porter immédiatement sur Hyderabad. Les choses demeurèrent en attendant dans le même état, ce qui donna aux princes le temps de réfléchir sur leur conduite inconsidérée ; ils en craignirent les conséquences, se laissèrent persuader de s’en remettre à la clémence du nizam, et se réfugièrent dans son palais. Le résident insista sur la nécessité de les soumettre à une stricte réclusion, et ils furent effectivement enfermés dans la forteresse de Golconde. Les principaux chefs de l’émeute passèrent à un jugement, et subirent la peine de mort. Avant la fin de septembre (1815), la tranquillité se trouvait parfaitement rétablie.

Des événements d’une nature plus grave se passaient alors à Poonah. Dans le traité de Bassein, il était spécialement stipulé que le gouvernement britannique demeurerait arbitre entre Poonah et l’État