Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/123

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l’armée anglo-indoue, en agissait volontiers de la sorte. Ignorant, ou, pour mieux dire, dédaignant toute combinaison stratégique, il gagna toutes ses victoires par une attaque directe qu’il conduisait lui-même, le plus souvent sans avoir reconnu la position ennemie. C’était à son bras plutôt qu’à sa tête qu’il voulait devoir la victoire. Quoi qu’il en soit, Sir Thomas Hislop demeura une semaine à Mahdipoor, pour établir un hôpital et un dépôt ; sir John Malcolm dut suivre la victoire, à la tête d’une légère division de l’armée. Une autre raison portait sir Thomas à faire ce séjour : il voulait attendre la jonction de l’armée de Bombay, qui venait quitter le Guzerate. Cette armée, d’abord dirigée sur Oojein, s’était ensuite trouvée rappelée sur la nouvelle de la défection de l’armée de Nagpoor. Le gouverneur-général fut fâché de voir la destination de la force de Bombay ainsi changée ; il donna l’ordre au gouverneur de cette présidence de la laisser s’acheminer vers Oojein. Le 30, cette armée fit sa jonction avec le quartier-général de l’armée du Deccan. Les deux corps d’armée réunis marchèrent ensuite sur Mundisor, pour soutenir sir John Malcolm qui avait déjà atteint ce point.

Le pouvoir de Mulhar-Row-Holkar se trouvait complétement brisé ; la retraite lui était coupée de tous côtés, aucun moyen ne lui restait de résister à l’invasion. La négociation fut ouverte par Ghuffoor-Khan. Il avait envoyé un agent à la recherche de son gendre laissé blessé sur le champ de ba-