Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/124

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taille ; cet agent profita de l’occasion pour faire parvenir la nouvelle du changement survenu dans les sentiments des hommes influents du durbar. Tantia-Jogh était déjà délivré de la séquestration où on l’avait retenu, et rétabli dans ses fonctions. Dans sa réplique à cette communication, sir John Malcolm fit dire au durbar qu’il ne pouvait rien faire de mieux que d’envoyer immédiatement ce ministre comme négociateur au camp des Anglais. Tantia-Jogh se rendit effectivement auprès de sir John Malcolm le 1er janvier. À cette époque, le brigadier-général avait déjà reçu les instructions de lord Hastings sur le traité à conclure dans le cas où les négociations s’ouvriraient ; la négociation commença donc immédiatement. Lord Hastings demandait que Mulhar-Row-Holkar plaçât sa personne et ses États sous la protection britannique ; qu’il confirmât les arrangements déjà conclus par ce gouvernement avec Ameer-Khan, c’est-à-dire qu’il renonçât à tous droits de souveraineté sur les territoires garantis à ce chef ; qu’il cédât à perpétuité aux Anglais les quatre pergunnahs de Puchpuhar, Deeg, Gungrar et Ahoor ; qu’il cédât de même tout ce qu’il possédait au nord des montagnes ; qu’il fournit un corps auxiliaire de 3,000 hommes au gouvernement britannique ; enfin qu’il renonçât, au profit de celui-ci, à tous ses droits aux tributs des rajpoots. Dans le but de gagner le parti afghan, dont Ghuffoor était le chef, le gouverneur-général se décida à accorder à ce