Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/13

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de Guickwar, dans le cas où leurs différents ne pourraient s’arranger à l’amiable. Or de cette disposition du traité naquirent des discussions qui devinrent fatales aux Mahrattes. La naissance de l’État de Guickwar dans le Guzerate, est contemporaine de celle du grand pouvoir du peschwah à Poonah. Le fondateur de la famille Pillajee-Guickwar, était dans l’origine, potail (maire, bourgmestre) d’un village auprès de Poonah. Il entra au service de la dynastie de Satara, qui, après la conquête de Guzerate, s’opposa, les armes à la main, à l’élévation des premiers peschwahs. Guickwar s’éleva bientôt auprès de cette dynastie, comme le peschwah lui-même l’avait fait à Poonah. Ses descendants maintinrent leur indépendance dans la province contre les tentatives du peschwah, qui voulut les réduire par force. Les armes ayant échoué, les négociations furent tentées dans le but d’amener la reconnaissance de la suprématie de Poonah. Pendant ce temps Damajee-Guickwar s’engagea dans un complot contre le pouvoir du peschwah. Il fit marcher ses troupes dans le Deccan pour qu’elles fussent à même de soutenir les conspirateurs. Lui-même, saisi pendant un armistice, fut emprisonné par Balajee-Row. Il ne fut relâché qu’à la condition de résigner la moitié de ses possessions dans le Guzerate, de reconnaître qu’il ne tiendrait le reste qu’en qualité de fief dont la suzeraineté appartiendrait au peschwah enfin d’unir ses forces à celles de Balajee dans