Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/140

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praticable pour des troupes régulières, continua sa poursuite.

Les débris du durrah de Kurreem avaient rejoint celui de Wasil-Mahomet ; ils cherchèrent aussi à rejoindre Chettoo à Malwa et dans les environs de la Nerbudda. Ayant réussi à éviter le camp de sir Thomas Hislop, ils marchèrent à l’est, dans la pleine confiance de ne pas rencontrer d’autres troupes anglaises. Après avoir passé la Chumbul, ils bivouaquèrent le 12 janvier auprès d’un petit village nommé Kotree. Le colonel Adams se trouvait, par un heureux hasard à Gungrar, à la distance de quelques milles de leur campement ; il détacha un régiment de cavalerie pour leur donner, s’il était possible, une surprise de nuit. Or, le régiment arriva jusque dans le voisinage des Pindarries sans que ceux-ci eussent eu le moindre soupçon de son approche. Le colonel en profita pour faire à loisir toutes ses dispositions ; il attendit alors le lever du soleil pour commencer son attaque, afin d’être plus à même de leur couper la retraite. Au point du jour il divisa sa troupe en six pelotons : trois devaient attaquer de front, les trois autres par derrière, dans la direction où les Pindarries ne pouvaient manquer de chercher à fuir. Cette manœuvre réussit. La perte du durrah fut plus considérable qu’aucune de celles qu’il avait faites jusqu’alors : plusieurs des chefs restèrent sur la place. Aussitôt après ce succès, le colonel Adams, instruit que les maraudeurs avaient l’intention de