Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/141

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retourner à Malwa, se mit sur-le-champ à leur poursuite ; il donna en même temps avis de leur mouvement au général Marshall, qui depuis long-temps attendait les événements dans le voisinage de Bairseah et de Seronjee. Dans leurs marches, les Pindarries furent fort maltraités par des détachements des divisions d’Adams et de Marshall. De ce moment, pressés par des forces supérieures ne pouvant résister nulle part, n’ayant de repos ni jour ni nuit, ils ne présentaient plus l’ombre d’une organisation. Le colonel Adams crut le moment venu d’entrer en négociation avec eux ; il leur fit conseiller par l’intermédiaire du nabob de Bhopal de s’en remettre à la générosité britannique, en lui livrant leurs armes et leurs chevaux. Il promettait en échange, tant aux chefs qu’aux simples soldats, pleine sécurité pour leurs vies et leurs propriétés, de plus, la faculté de se retirer où bon leur semblerait, pourvu que ce fut loin de leurs anciennes retraites.

Namdar-Khan, qui commandait les débris du durrah de Kurreem-Khan, fut le premier à profiter de ces offres ; le 3 février, il vint se livrer lui-même au colonel Adams, avec le reste de ses adhérents qui n’étaient plus que 87. Il ne demandait qu’une seule chose, l’assurance de n’être envoyé ni en Europe ni à Calcutta. Selon les rapports de tous, Wasil-Mahomet était dans une égale détresse, prêt à profiter aussi des offres du colonel Adams. Il avait pénétré plus loin dans l’est ; après cela, il avait été