Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/151

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limites du territoire de la Compagnie. Cette mesure devait amener de grandes économies. Toutefois, avant de commencer son mouvement, il crut convenable de communiquer au durbar de Scindiah les vues ultérieures du gouvernement britannique, et sonder les dispositions où celui-ci pourrait être par rapport à ces vues. Les principaux points que le gouverneur-général voulait obtenir étaient : 1° la cession d’Aimeer aux Anglais, afin d’anéantir pour jamais l’influence mahratte dans cette partie du Rajpootane ; 2° le transfert d’Islamnugur à Bhopal, pour anéantir de la même façon toute influence mahratte de ce côté ; 3° l’abandon de toute prétention sur la principauté de Bondee et des territoires déjà obtenus en échange de tous ces droits ou prétentions. Comme compensation de ces sacrifices, le marquis de Hastings se montrait disposé à abandonner le territoire de Winshorkur ainsi que ceux de tous les tributaires du peschwah placés dans des situations analogues ; enfin à abandonner aussi tous les tributs dus par ces princes, et par le traité de Poonah cédés aux Anglais. Le territoire de Winshorkur pouvait être considéré comme ayant encouru la forfaiture, en conséquence de sa continuelle adhérence à Bajee-Row depuis la défection de celui-ci. La compensation offerte excédait la valeur de la terre : Scindiah avait intérêt à ménager lord Hastings, de la générosité duquel il se flattait d’obtenir la restitution de Jawut et des territoires récemment pris sur Jeswunt-Row ; aucune opposi-