Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/185

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converger vers lui de partout ; il se sentait enfermé dans un cercle se rétrécissant de jour en jour. Incertain, troublé, irrésolu, il errait çà et là autour d’Asseerghur, tout prêt à y chercher d’un moment à l’autre un dernier asile : tantôt se concertant avec quelques uns de ses partisans, tantôt liant de nouvelles négociations avec sir John Malcolm.

Anund-Row-Jeswunt fut l’agent choisi pour cette dernière mission. Accompagné d’un autre confident du peschwah, il arriva dans le camp du général anglais, à Mow, à quelques milles d’Indore, dans la soirée du 16 mai. Il était porteur d’une lettre du peschwah à sir John Malcolm, lettre où ce prince témoignait de son désir de la paix. Il priait Malcolm, qu’il appelait son meilleur et son plus ancien ami, de se charger de rétablir la bonne intelligence entre lui et le gouvernement britannique. Le général Malcolm eut avec les envoyés du peschwah une longue conférence : ceux-ci s’efforcèrent de lui persuader que Bajee-Row avait toujours été personnellement opposé à la guerre ; ils le priaient d’accorder au peschwah une entrevue. Malcolm n’accueillit point cette demande, craignant que le peschwah n’y vît un grand désir de la paix ; empressé toutefois de montrer quelque condescendance aux désirs d’un prince devenu malheureux, il se détermina à envoyer dans le camp du peschwah deux officiers ses assistants politiques. D’ailleurs les wackels du peschwah furent prévenus que ce dernier devait avant tout se préparer à des-