Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cendre du trône et à quitter le Deccan ; c’était là, au dire de sir John, le seul préliminaire possible de tout traité, de tout nouvel arrangement. Il demandait encore, non moins impérieusement, la remise aux Anglais de Trimbuckjee-Dainglia, et des meurtriers des deux frères Wungham, officiers anglais assassinés au commencement des hostilités. Malcolm écrivit en même temps dans le même sens, presque dans les mêmes termes, au peschwah : il le sommait, en cas qu’il fût sincère dans son désir de paix, de se rendre sur la Nerbudda avec le lieutenant Low (un des assistants politiques de Malcolm), et de ne se faire accompagner que d’un petit nombre de ses chefs principaux. Sir John promettait de son côté de se rendre à cette conférence sans suite, et d’y discuter avec lui les conditions d’un nouvel arrangement. Le lieutenant Low se mit en route le 18, accompagné par les wackels. Dans la nuit du 18, la nouvelle arriva de l’évasion d’Apa-Saheb. Le général Malcolm craignant que cet événement n’apportât quelque changement dans les dispositions de Bajee-Row, envoya l’ordre au lieutenant Low de se laisser devancer par les deux wackels, et de continuer sa marche à petite journée. Il voulait se donner le temps de compléter quelques dispositions militaires, dans le cas où l’invasion d’Apa-Saheb déterminerait le peschwah à tenter encore une fois la fortune des armes. Les deux wackels revinrent bientôt, protestant de l’impatience du peschwah