Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/191

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ces préparatifs, dit à sir John Malcolm en le rencontrant : « Voilà un jour malheureux. — Malheureux en effet pour Bajee-Row, reprend Malcolm, s’il ne vient pas. » Il ajouta : « J’ai voulu avoir les meilleurs procédés, mais il me force à en venir aux extrémités. » Le wackel pria sir John d’envoyer quelqu’un rassurer le peschwah qui se trouvait, selon lui, dans la plus extrême agitation : « Et pourquoi, dit Malcolm, n’accepte-t-il pas les propositions ? » Le wackel répondit qu’il les accepterait. « Me soupçonne-t-il donc de quelque trahison ? ajouta Malcolm avec quelque chaleur. — Non, reprit le wackel mais les ordres du gouverneur-général pourraient vous contraindre, malgré vous, à vous emparer de la personne de Bajee-Row, ce qui le déshonorerait pour toujours. — Retournez auprès du peschwah, répondit Malcolm, et donnez-lui de ma part l’assurance que je n’ai point d’ordres semblables. Dites-lui que l’arrangement que je me suis hasardé à lui offrir, par anticipation aux instructions du gouverneur-général, est assez équitable pour qu’il me fût impossible de croire que Bajee-Row ne voudrait pas s’en contenter. Mais dites-lui que s’il le repousse, il perd à jamais tous ses droits à la générosité britannique. Ces paroles firent enfin cesser les hésitations du peschwah, ; à onze heures il descendit des montagnes et vint camper dans la plaine, dans le voisinage des lignes britanniques. Il avait 4,000 chevaux et 3,000 fantassins ; parmi les derniers se trouvaient 1,200 Arabes. Trimbukjee-Dain-