Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/192

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glia demanda à entrer en arrangement ; mais ne recevant d’autres promesses que celle de la vie sauve, il s’échappa pendant que des dispositions étaient faites pour l’attaquer.

Sir John Malcolm, après avoir rassemblé ses divers détachements, se mit en marche le 4 juin, en se dirigeant sur la Nerbudda. Bajee-Row suivait la même route que les Anglais, faisait les mêmes journées, mais campait toujours à part. Un corps d’armée fort nombreux continuait à l’accompagner. Aux termes des conventions, il n’aurait dû conserver avec lui qu’un petit nombre de serviteurs ; mais sir John Malcolm lui permit de s’en écarter sur ce point : le peschwah nourrissait encore dans son esprit certains soupçons sur les dispositions des Anglais à son égard, dont on espérait le guérir par cette condescendance. Elle avait, en outre, pour but d’éviter toute occasion de froisser l’amour-propre fort irritable du peschwah ; car après avoir perdu la réalité du pouvoir, il semblait n’en tenir que plus fortement à l’apparence. Il ne pouvait se résoudre à paraître en public sans une garde nombreuse, à ne plus se trouver comme autrefois à la tête d’une puissante armée. Par malheur, le plus grand mécontentement régnait parmi ses troupes ; d’un côté, en raison des arrérages qui leur étaient dus, de l’autre en raison de la conclusion de la paix qui leur enlevait tout espoir de pillage. Les Arabes engagés quelques mois auparavant par Tukjee se faisaient remarquer surtout parmi les plus mé-