Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans la soirée du 18. Pendant les premiers travaux, les assiégés firent une sortie vigoureuse, mais qui fut repoussée ; les assiégeants ne perdirent qu’une vingtaine d’hommes, à la vérité parmi eux le lieutenant Davis, ingénieur d’une grande réputation. Le 28, on crut la brèche abordable ; les munitions étaient sur le point de manquer, le lieutenant-colonel Mac Dowell se décida à tenter la fortune d’un assaut. Un petit nombre de bombes qui restaient, furent jetées sur la brèche pour l’éclairer ; mais les Arabes avaient fait une coupure fort considérable ; l’ingénieur qui guidait la colonne, après l’avoir quelques moments examinée, fut tué au moment même où il prononçait ce mot : « Impraticable. » Les soldats animés voulaient pourtant donner l’assaut ; le lieutenant-colonel Mac Dowell eut besoin de toute son autorité pour les ramener. Une attaque faite sur le pettah avait fort bien réussi.

Toutes les munitions des assiégeants se trouvant épuisées, Mac Dowell avait été réduit à changer le siège en blocus. Le général Smith, instruit du fait, lui en envoya de nouvelles, et les travaux du siège furent repris le 9 juin. Le surlendemain, une batterie de 5 mortiers et de 4 obusiers fut érigée ; elle ouvrit son feu immédiatement. Les assiégeants avaient découvert la situation du principal magasin de la place : ils jetèrent, dans le courant de la journée, plus de 300 bombes dans cette direction ; une d’elle tomba enfin sur le magasin, il sauta avec un