Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/206

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prirent et massacrèrent un autre poste de Cipayes ; ils se mirent ensuite en communication avec Apa-Saheb, et prétendirent agir sous son autorité. Différents détachements furent tour à tour envoyés contre ces Arabes. De son côté, Apa-Saheb faisait tous ses efforts pour mettre en campagne de nouveaux ennemis contre les Anglais : ses agents furent découverts dans plusieurs villes de la domination de Scindiah ; il intriguait aussi à plus forte raison à Nagpoor. Bientôt tout le pays à l’est de cette ville se souleva en sa faveur ; un chef reconnu par sa bravoure, Chimna-Potel, se mit à la tête de l’insurrection. De nombreuses troupes marchèrent aussitôt contre les insurgés ; ils se défendirent avec courage, mais ne purent résister. Vers le mois d’octobre, toute la province avait reconnu de nouveau l’autorité britannique. Les montagnes de Mohadeo devinrent le seul refuge d’Apa-Saheb, encore s’y trouvait-il étroitement cerné. De nombreux postes d’infanterie et de cavalerie coupaient toutes les communications entre les montagnes et le pays voisin. Le colonel Adams, commandant ces troupes, voulant en finir par un coup de vigueur, se disposa à pénétrer dans ces montagnes par trois côtés à la fois : il voulait étouffer l’insurrection dans sa dernière retraite. Mais Apa-Saheb, averti de ce mouvement, trouva moyen d’échapper à ces troupes, et de parvenir jusqu’à Asseerghur, où il fut reçu par Jeswunt-Row. De ce poste, il ouvrit des négociations avec sir John Malcolm, auquel il témoi-