Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/207

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gnait le désir d’entrer en arrangement pour sa soumission. Le kiledar de la forteresse, tout en recevant l’ex-rajah, par un reste de fidélité au gouvernement britannique, ne voulut pas recevoir ses compagnons. L’un d’eux était Chettoo, ce fameux chef pindarrie dont nous avons raconté la fin tragique.

Le kiledar, commandant le fort d’Asseerghur, s’était fait remarquer par ses dispositions hostiles aux Anglais : à l’époque où le peschwah se réfugia dans le voisinage, il fit tirer sur un détachement du général Doveton. Depuis lors, Scindiah était devenu un fidèle allié des Anglais ; il envoya au kiledar l’ordre de se rendre immédiatement auprès de lui à Gwalior pour rendre compte de sa conduite ; cet ordre fut désobéi. Les Anglais, aux termes du traité avec Scindiah, devaient assiéger Asseerghur, dans le cas où Apa-Saheb s’y réfugierait. On l’invita à joindre quelques troupes au corps anglais chargé de cette opération. La présence de ces troupes ne pouvait manquer de donner à ce siège l’apparence d’une entreprise faite en commun par lui et les Anglais. Il se prêta sans difficulté à cette mesure ; il envoya en outre un de ses agents avec mission de recevoir la forteresse des mains du kiledar ; il répéta à Jeswunt-Row l’ordre de se présenter à Gwalior. De son côté, sir John Malcolm offrait au kiledar pleine sécurité pour sa vie et sa propriété ; il lui offrit même de laisser le commandement de cette forteresse à quelque individu de sa famille. Quelque favorable que fût cette offre,