Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La quotité du tribut à payer par cet État, afin d’être protégé contre les Afghans et autres, donna matière à une foule de difficultés ; après beaucoup de pourparlers on tomba enfin d’accord. La première année, le nouveau tributaire fut exempt de tout déboursement ; mais il dut payer l’année suivante 4 lacs de roupies, puis 1 lac en sus les années suivantes, jusqu’à la somme de 8 lacs, demeurant le tribut définitif. Ce tribut devait néanmoins augmenter dans des proportions déterminées, dans la supposition où les revenus de l’État dépasseraient 40 lacs de roupies.

En mai 1818, sir David Ochterlony se rendit à Jeypoor dans le but d’établir, s’il était possible, quelque ordre dans les affaires de cet État. Le rajah exerçait une autorité capricieusement despotique dans les murs de Jeypoor, mais cette autorité cessait d’être reconnue à une distance de quelques milles. Chaque feudataire indépendant dans les limites de son territoire repoussait toute obéissance. Sir David Ochterlony convoqua une grande assemblée de ces feudataires (appelés thakoors) : plusieurs ne s’y rendirent pas. Jugeant à propos de frapper les imaginations par un exemple, sir David s’empara des forteresses de quelques uns. En décembre 1818, avant que rien fût terminé, le rajah mourut. Deux prétendants allaient se disputer la succession, mais survint un enfant posthume qui la recueillit. Il fut proclamé sous le nom de Sewae-Jy-Singh. Sa mère se saisit de la régence. Les factions devinrent dès