Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/224

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lors plus actives que jamais dans le durbar ; tout tomba dans la confusion. Le premier ministre, Rawul-Byreesal, voyait son autorité paralysée par les intrigues du zenana, qui traversait ses mesures et déjouait ses efforts pour rétablir quelque ordre. Une des conditions imposées par sir David avait été la restitution au rajah de toutes les usurpations faites sur lui par les feudataires dans la période de violence et d’anarchie qui venait de s’écouler ; mais tous les efforts du ministre pour atteindre ce but demeurèrent inutiles. Les feudataires continuèrent à retenir les terres usurpées ; ils s’entouraient de nombreuses troupes, ne reconnaissaient aucune autorité. Après quelque hésitation, le gouvernement britannique prit la résolution d’intervenir pour le soutien de Rawul-Byreesal, le premier ministre.

Sir David Ochterlony se rendit une troisième fois sur les lieux en 1823. Le manque d’une autorité constituée étant la source de tous les maux de l’État, sir David sollicita la régente, ou ranee, de restituer toute sa confiance à Rawul-Byreesal. Celle-ci, soutenue d’ailleurs par de nombreux partisans, se montra fort opposée à cette mesure. Sir David fut d’abord tenté d’avoir recours à une force anglaise ; cependant il espéra venir à bout de ces difficultés par l’autorité de son nom et le poids du gouvernement anglais. La réponse de la ranee, à la première communication faite à ce sujet, fut de dénier au gouvernement le droit d’intervenir ; elle terminait en disant fièrement que ne tenant sa