Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/225

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régence que de Dieu, elle n’en était comptable qu’à Dieu seul. Sir David répliqua que Dieu savait trouver sur la terre des instruments pour renverser ceux dont la conduite était nuisible aux intérêts de l’État… ; puis il faisait entendre que le rajah avait laissé une autre veuve, d’un rang supérieur au sien, qui déjà s’était trouvée sur les rangs pour la régence. Ce dernier argument fit son effet ; la régente changea de ton ; elle offrit de nommer toute autre personne que Byreesal. Mais ce n’était là qu’un expédient qui aurait laissé comme précédemment le pouvoir dans ses mains ; il fut refusé. Ne voyant aucun moyen d’évasion, elle finit par se soumettre. Ainsi un parti l’emporta, grâce à l’intervention britannique, qui sans elle eût été le plus faible. Le ministre, devenant moins dépendant des factions, devait employer toute son autorité à abattre le parti contraire ; mais pour trouver la force de le combattre, il se vit obligé de se mettre de plus en plus dans la dépendance de l’autorité britannique. Par degré, pas à pas pour ainsi dire, sans secousse violente, le gouvernement anglais tendait de la sorte à se substituer un jour au pouvoir indigène.

Les années qui suivirent manifestèrent de plus en plus l’importance des résultats produits par les campagnes de 1817 et 1818. Après la capture de Bajee-Row, l’office de peschwah ne pouvait manquer d’être aboli : le territoire qu’il gouvernait passa aux mains des Anglais, à l’exception d’une