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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/24

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divers prétextes imaginaires. En revanche, deux agents confidentiels du peschwah se présentèrent à Elphinstone. Celui-ci leur fit comprendre que Trimbukjee seul, et non le peschwah, était en question dans cette note. Il avait compris en effet la nécessité de ne pas s’attaquer à ce dernier s’il voulait parvenir à quelque chose. Dès ce moment l’obstacle principal qui empêchait la réception de la note se trouva levé ; elle fut reçue. Dans cette note, après avoir rappelé toutes les présomptions qui s’élevaient contre Trimbukjee, il sollicitait du peschwah l’emprisonnement de celui-ci, du moins jusqu’à ce que la chose fût éclaircie ; il l’avertissait du danger qu’il y avait à conserver le coupable auprès de lui il lui donnait avis de cesser toutes relations avec le gouvernement britannique jusqu’au moment où les mesures indiquées par ce dernier auraient été prises ; il finissait en lui donnant l’assurance, formelle de n’intervenir en rien dans le choix qu’il pourrait faire du successeur de Trimbukjee. Dans toute cette note, M. Elphinstone affectait de considérer le peschwah comme entièrement étranger au meurtre, mais seulement l’ignorant, et par cette raison ne punissant pas le coupable. Cette conduite habile avait pour but de lui donner l’idée de tenter de se disculper lui-même aux dépens de son favori.

Le lendemain le peschwah, après quelques indécisions, envoya au résident un messager lui demander une entrevue. Le régent s’en montra fort