Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/242

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ses plaines fertiles, arrosées par les inondations annuelles de l’Irrawaddy, produisent avec la plus grande abondance du riz, que la rivière sert à transporter dans les parties de l’empire moins favorisées. Aracan est sépare du Pegu et d’Ava par les Montagnes Yomadoung, qui s’étendent du cap Negrais à Chitagong, au nord d’Ava. Assam figura autrefois dans les pages de l’histoire orientale comme un état de quelque importance. Le reste de l’empire des Birmans peut être rangé sous le nom d’Ava ; il confine au Pegu, à Prome, et diffère peu de ce pays, excepté par la nature montagneuse du territoire.

La loi d’hérédité et la succession à la couronne est reconnue chez les Birmans ; ils portent même si loin leurs idées touchant la pureté du sang royal, qu’il faut que l’héritier du trône appartienne à ce sang par sa mère, aussi bien que par son père. La forme du gouvernement d’Ava est le pur despotisme ; cependant il n’est pas dépourvu de quelque discussion. À côté du trône se trouve en effet le lootoo, ou conseil d’état ; il est composé de quatre woonghees, quatre woondeeks, quatre saradohees et quatre nakhandohs. Les woonghees viennent immédiatement après les princes de la famille royale ; leur nom signifie littéralement portefaix, ce qui s’entend du fardeau de l’État. Les woondeeks, qui viennent après, donnent leur opinion sur les cas qui tombent sous la discussion, mais ils n’ont aucun vote dans le conseil ; cepen-