Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/263

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connaissance en personne. Arrivé à la palissade qui avait été emportée et en partie détruite le jour précédent, il la trouva occupée par un détachement de Birmans qui s’employaient à la réparer ; ils prirent la fuite à la vue du détachement anglais ; celui-ci se mit à leur poursuite dans les bois. À la distance de deux milles de la pagode, sir Archibald entra dans le petit village de Kokim, brûlé dans la matinée. Quittant la forêt en cet endroit, la route passait par un marais traversé par un pont de bois d’une centaine de pieds de long ; à l’extrémité de ce pont, les Birmans semblaient se préparer à en disputer le passage ; quelques obus les éloignèrent. Mais la pluie commençant à tomber par torrents, il fallut se séparer de l’artillerie, qu’on laissa sous la garde de quelques Cipayes ; le reste du détachement, poussant en avant, entra dans une vaste plaine couverte de riz. La terre était tellement inondée que les soldats avaient de l’eau jusqu’aux genoux. Bientôt on aperçut un corps considérable d’ennemis commandé par deux chefs à cheval.

Le détachement anglais continua à avancer. Une compagnie d’infanterie légère qui éclairait la marche ne tarda pas à découvrir une palissade fortifiée ; elle occupait un lieu nommé Joazung, ayant sur son front un ravin plein d’eau. Le commandant de cette compagnie, passant aussitôt ce ravin, où les soldats avaient de l’eau jusqu’à la poitrine, marcha délibérément sur la palissade. Les Birmans