Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/274

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ment palissadés, enfilant les approches de l’ouvrage principal, et se défendant réciproquement. Il fallut employer l’artillerie des vaisseaux pour ouvrir la brèche. À 9 heures, un brick et trois autres bâtiments vinrent, à l’aide de la marée, prendre position devant la palissade ; ils ouvrirent contre elle une vive canonnade. L’artillerie des Birmans, quoique passablement servie, ne tarda pas à être réduite au silence par la supériorité du feu des Anglais. Un signal convenu d’avance, et voulant dire brèche praticable, parut sur le vaisseau amiral ; des détachements du 41e d’infanterie royale et du 70e d’infanterie indigène, étaient désignés pour l’assaut. En dépit de quelques difficultés locales, ils débarquèrent assez rapidement et pénétrèrent par la brèche. Après une résistance de quelques instants les Birmans se sauvèrent dans toutes les directions.

Les opérations de la colonne qui avait marché par terre furent également heureuses. Le brigadier-général Mac Bean en approchant de Kummeroot, se trouva au milieu de nombreuses palissades ; leur force et leur étendue ne pouvaient être appréciées qu’approximativement. Dépourvu d’artillerie, il n’avait d’autre parti à prendre que de faire donner l’assaut ; c’est ce qu’il fit. L’ouvrage principal, au centre de la ligne ennemie, était composé de trois palissades distinctes les unes des autres ; dans l’intérieur d’une d’elles se trouvait alors Soomba-Woonghee, le général en chef birman ; plein