Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/307

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sur le rivage. Du côté de la terre, les Birmans furent de même repoussés avec une grande perte, dans l’effort qu’ils firent pour pénétrer dans l’intérieur du fort.

Au point du jour, le 2 décembre, on voyait des lignes anglaises les ennemis occupés sur toutes les parties de la ligne. Ils s’étaient complétement retranchés sur quelque hauteur et sur le terrain ouvert, à distance d’une portée de mousquet et au nord de la grande pagode, dont ils se trouvaient séparés par un étang très considérable, nommé par les négociants qui fréquentaient Rangoon, le Scotah-Tank. Sur ce point, et dans une vallée boisée située à sa droite, de fréquentes escarmouches eurent lieu. Les Birmans parvinrent à se placer sur plusieurs points d’où leurs canons prenaient d’enfilade la ligne anglaise, d’où leur, mousqueterie portait même sur les baraques occupées par les soldats anglais. Il fallait les en déloger avec d’assez grandes pertes. Ils reprirent souvent quelques uns de ces postes : ce n’était jamais sans un combat obstiné. La bravoure naturelle du soldat anglais était soutenue par la conscience de la nécessité de ce qu’il faisait ; les Birmans, naturellement braves aussi, mais pleins de confiance dans l’espèce de fortifications dont ils étaient entourés, faisaient une grande résistance. Le 3 ou le 4, l’ennemi continua ses approches avec une infatigable activité ; il s’approchait sur tous les points à la fois. À la grande pagode, il avait atteint le bord de l’étang : de là,