Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

glais. Ordre fut donné à un détachement de s’emparer de ce point. D’abord les bateaux parurent vouloir maintenir leur station, mais une pluie de fusées à la Congrève les en dégoûta ; ils l’abandonnèrent. Une vieille pagode, à trois cents verges des ouvrages de l’ennemi, fut choisie comme le point le plus favorable pour ouvrir la tranchée ; les travailleurs se mirent à l’œuvre. Le lendemain 27, la flottille anglaise se montra sur la rivière ; un corps d’infanterie, de cavalerie, et 17 éléphants, portant chacun cinq ou six hommes armés de mousquets et de jingals, sortirent en même temps de la place. Comme celles du jour précédent, leur attaque fut dirigée sur la droite des Anglais. Ceux-ci ne l’attendirent pas ; leur flottille vint se placer devant le fort ; pendant ce temps, la cavalerie chargea les éléphants. Ces derniers, ainsi que leurs conducteurs, soutinrent cette charge avec un courage que les uns et les autres ne montrent que rarement ; les conducteurs furent tués pour le plus grand nombre ; mais alors, se sentant abandonnés à eux-mêmes, ils s’en retournèrent en toute hâte vers la place. La flottille anglaise, après avoir essuyé un feu qui ne lui fit éprouver qu’une perte insignifiante, vint se placer à la gauche de la ligne anglaise. Durant ce combat, Bandoolach s’occupait particulièrement du service de son artillerie. Un officier birman ayant été tué pendant qu’il pointait un canon contre la flotte, les canonniers de sa batterie abandonnèrent aussitôt ce poste dange-