Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/394

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ghee s’empressa de répondre. Selon lui, il s’agissait seulement de bandes de malfaiteurs, sans rapport avec l’armée ; lui-même avait donné l’ordre qu’un terme fût mis à leurs déprédations. Comme il n’en fut rien, sir Archihald envoya deux détachements pour les chasser du territoire anglais ; il écrivit en même temps au kee-woonghee pour lui expliquer la cause de ce mouvement. Il lui donnait en outre l’assurance que les détachements s’abstiendraient de franchir les limites convenues. Le kee-woonghee fit la réponse la plus amicale. Le moment de la crise n’en approchait pas moins. D’après les nouvelles rapportées par les espions, on ne pouvait douter que la guerre ne fût sur le point de se renouveler ; les bandes dont s’était d’abord plaint sir Archibald grossissant à vue d’œil, se trouvaient évidemment en connexion avec le gros de l’armée. Le bruit, probablement habilement semé par les négociateurs, s’était répandu qu’une flotte nombreuse de Cochinchinois venait de se présenter à l’embouchure de la rivière ; qu’elle coupait la retraite aux Anglais ; que ceux-ci désiraient vivement finir la guerre à tout prix. Ces bruits parvinrent aux oreilles de l’empereur ; celui-ci, qui d’ailleurs ne se montrait nullement disposé à céder quelque partie de son territoire, envoyait des ordres répéés à ses généraux d’attaquer immédiatement. Il leur enjoignait d’anéantir les étrangers, de les jeter à la mer, comme si c’eût été la chose la plus facile du monde. Les choses en étaient là lors-