Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/407

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queterie du sommet des collines. Mais ce n’est pas tout : le long du chemin boisé aboutissant au pied de la première rangée des collines, de nombreuses palissades avaient été élevées de distance en distance, pendant l’espace d’environ un mille ; or, toutes ces palissades devaient être enlevées avant qu’il fût possible d’exécuter l’attaque principale. Elles le furent rapidement. Six compagnies du 87e, cheminant à travers le jungle, atteignirent vivement ces ouvrages par leur gorge ; l’ennemi surpris les évacua ; tous ses avant-postes se replièrent rapidement sur le centre, et le chemin se trouva de la sorte absolument libre jusqu’au pied d’une colline défendue par deux redoutes. La flottille se portant en avant, commença une vive canonnade sur les deux côtés de la rivière ; les troupes firent halte jusqu’à ce qu’elles entendissent le feu de la division de Madras sur leur droite. Mais les efforts de celle-ci pour pénétrer à travers la forêt jusqu’à la position de l’ennemi avaient été inutiles ; sir Archibald se décida à n’exécuter que la seule attaque de front ; toutefois il envoya un détachement sous les ordres du colonel Erlington tenter d’opérer une diversion sur la droite. D’après ses ordres, trois régiments s’avancent en même temps, lentement, délibérément à l’attaque du front. Malgré de nombreuses décharges de l’ennemi, auxquelles ils ne ripostent pas un seul coup, ils parviennent au pied de la colline et s’emparent des deux redoutes qui la défendent. La mitraille et la mousqueterie