Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/408

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pleuvent du haut des collines ; ils les gravissent cependant, abordent leurs défenseurs à la baïonnette, les poursuivent vivement de colline en colline ; en une heure, toute la position, qui n’avait pas moins de trois milles d’étendue, fut en la possession des Anglais. Pendant cette attaque, la flottille dépassant rapidement les ouvrages des Birmans, c’est-à-dire remontant la rivière au-delà, réussit à s’emparer de leurs bateaux et magasins. Les Birmans perdirent quarante à cinquante pièces d’artillerie, tout le matériel de l’armée ; leur perte en tués et en blessés fut considérable ; de plus la désertion leur enleva un tiers de leur monde. Après cette défaite du centre, la droite des Birmans, commandée par Sudda-Woon, demeurait seule, encore unie et sous les armes. En revanche, elle se tint soigneusement renfermée dans ses palissades.

Le 5 au matin, le brigadier-général Cotton s’embarqua avec une partie de la brigade sur la flottille ; il traversa la rivière, et prit terre à quelque distance des palissades et en dessus d’elles. Il commença son attaque de flanc et en queue, tandis que la flottille canonnait de front ces mêmes ouvrages. L’ennemi, qui, en raison de ses récentes défaites, avait perdu toute confiance, toute force morale, après une faible résistance évacua ses ouvrages sur la rivière ; il se retira dans une seconde ligne de palissades situées dans le jungle en arrière de la première. Le repos qu’il y trouva ne fut pas de longue durée. Poursuivant leurs premiers