Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/423

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donc à solliciter, mais sans plus de succès une prolongation de l’armistice, de cinq ou six jours. Les commissaires anglais prenant l’initiative des propositions, leur offrirent d’évacuer Melloone dans les trente-six heures, de rétrograder sur Ava à mesure que l’armée anglaise en approcherait, leur promettant de ne point recommencer les hostilités ; ils promettaient en outre que l’armée anglaise s’arrêterait sans faire un seul pas en avant, aussitôt la réception du traité ratifiée. Ce fut le tour des négociateurs birmans de rejeter tout accommodement ; ils le firent péremptoirement. Le 18, à l’expiration de l’armistice, trois officiers anglais se rendirent à Melloone. Amenés en présence du woonghee, ils donnèrent l’avis officiel que, en conséquence de la mauvaise foi et du manque de parole des négociateurs birmans dans ces dernières transactions, aucune autre concession ne serait plus faite de la part des Anglais ; enfin qu’à minuit la trêve expirait.

À l’heure indiquée, un grand mouvement régna dans le camp anglais ; les soldats travaillèrent avec une grande ardeur à élever des batteries. Les points de la fortification ennemie choisie pour l’attaque se trouvaient précisément à une portée de canon du rivage occupé par les Anglais. La grosse artillerie fut débarquée pendant la nuit ; et à dix heures du matin 28 pièces se trouvaient en batterie et prêtes à jouer. Leur feu commencé à dix heures ne tarda pas à causer de grands ravages parmi