Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/430

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

liqueuse n’eût fait que s’accroître au milieu des revers et des défaites.

Sir Archibald Campbell apprenant cette disposition, se hâta d’envoyer l’ordre au brigadier-général Cotton de le rejoindre à la tête du 41e et du 89e régiment d’infanterie. Le 9, sir Archibald se porta en avant ; mais il n’avait encore fait que fort peu de chemin lorsqu’on aperçut l’armée birmane. Celle-ci se mit aussitôt en mouvement ; elle manœuvrait pour déborder le corps d’armée anglais par les ailes. Sir Archibald, à la tête du 30e régiment d’infanterie légère, charge la gauche de l’ennemi et la disperse ; au même instant il est lui-même assailli par un corps de 600 chevaux de la cavalerie cassay ; ceux-ci lui tuent un grand nombre d’hommes, mais sont eux-mêmes repoussés par le feu de l’artillerie légère. Pendant ce temps, la gauche des Anglais, conduite par le général Cotton, disperse la droite des ennemis à la pointe de la baïonnette, les poursuit vivement, et ne leur donne pas le temps de se rallier. Une palissade protégeant l’ennemi et située sur le bord de la rivière fut rapidement enlevée ; une partie de la garnison fut passée au fil de la baïonnette, environ 300 hommes se précipitèrent dans la rivière, où ils se noyèrent. Les Birmans dirigèrent alors tous leurs efforts sur le centre des Anglais, mais sans succès. Ces derniers atteignirent Pagahammew, qu’ils enlevèrent sans difficulté, ce qui leur ouvrit le chemin de la capitale, On trouva dans la ville 55 pièces de ca-