Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/431

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non et une grande quantité de munitions ; on y trouva aussi plusieurs pièces d’artillerie légère, montées de manière à être traînées par des bœufs, arrangement nouveau parmi les Birmans, et qui montrait en eux le désir d’imiter l’artillerie légère anglaise. Pagahammew, dont les Anglais venaient de prendre possession, avait été autrefois la capitale de l’empire birman. Elle déclina rapidement dès qu’Ava fut devenue la ville favorite des empereurs. Toutefois la ville n’avait pas perdu toute trace de sa splendeur passée : les restes d’une muraille en briques, qui avait dû être fort haute et fort épaisse, l’entouraient encore ; elle renfermait un assez grand nombre de pagodes ; d’autres plus nombreuses, mais en ruines, se montraient çà et là dans les environs, témoignant encore jusqu’à un certain point de la vérité de ce proverbe birman qui, pour exprimer une chose impossible, disait : « Il serait plus aisé de compter les pagodes de Pagahammew. »

Les restes de l’armée de Pagahammew, au nombre d’environ 15,000 hommes, se retirèrent à Yeppaudine, à vingt-cinq milles de la capitale ; là ils prirent position. Le prince Memiaboo, le kee-woonghee et Kolein-Menghie, tous en disgrâce à la cour, les y joignirent. Le 13, le docteur Price se présenta de nouveau au camp anglais, accompagné du docteur Sandford : selon eux, les chefs birmans ne pouvaient se décider encore à payer l’argent demandé ; ils s’imaginaient qu’après l’avoir