Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/476

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circonstances analogues n’avait jamais manqué de se prononcer en faveur de la Compagnie, au moins tant qu’à la teneur générale de son mandat, lui était maintenant opposé. Ainsi soutenus par l’opinion publique, les adversaires du monopole, se servant de l’arme ordinaire dans ces sortes de combats, adressèrent de nombreuses pétitions au parlement. La cour des directeurs s’interdit cette arme, dont elle-même s’était jadis bien souvent servie ; elle se résolut, d’un autre côté, à ne rien cacher de ses affaires les plus secrètes, à jouer, comme on dit, carte sur table. Ne cherchant point à lutter pour le maintien intégral de l’institution alors existante, elle se bornait à se ménager les moyens d’obtenir la transaction la plus favorable vers le nouvel ordre de choses. Elle repoussait néanmoins avec une extrême énergie toute allégation tendant à jeter du doute tant sur la bonne foi que sur l’habileté de son administration passée. Une des pétitions dirigées contre elle contenait cette expression : « L’ignorance ou la mauvaise foi a nécessairement présidé à la rédaction des comptes de la Compagnie. » Le signataire de cette pétition fut mis en présence de deux employés des finances de la Compagnie, devant le comité du parlement ; un débat contradictoire s’engagea, où l’avantage resta tout entier, dit-on, à la Compagnie. Le comité spécial se subdivisait en six comités secondaires : — pour les affaires générales ; — pour les finances et le commerce ; – pour les revenus ; — pour l’admi-