Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/50

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fluence anglaise. La situation personnelle du rajah devait en outre le pousser fortement à ce parti : après avoir vécu dans la plus étroite dépendance des Anglais, pendant toute la durée de sa carrière politique, il ne pouvait manquer d’éprouver une vive satisfaction d’amour-propre à voir son alliance recherchée avec empressement par les princes ses voisins ; à la voir considérée par eux comme nécessaire au succès de la coalition. Il se laissa donc aller peu à peu aux suggestions de Bajee-Row. Au moment même où menaçait d’éclater la rupture définitive de ce dernier avec les Anglais, les assurances les plus formelles de secours mutuels, de garantie réciproque étaient échangées entre les cours de Nagpoor et du peschwah.

Nous avons déjà raconté l’évasion de Trimbuckjee de sa prison. Sa retraite demeura long-temps cachée. Dans les premiers moments qui le suivirent, cet événement ne sembla pas avoir altéré les relations amicales du peschwah et du gouvernement anglais ; le peschwah témoigna, au contraire, le désir de s’unir aux Anglais dans les opérations que ceux-ci devaient diriger contre les Pindarries dans la prochaine saison. Il témoigna aussi l’envie de rabattre beaucoup de ses prétentions par rapport au Guickwar. Au reste, ces démonstrations, dont les événements montrèrent la fausseté, n’étaient probablement pas le résultat d’un système de dissimulation bien arrêté ; c’était plutôt un reste d’habitude et de déférence pour les Anglais. Pendant ce temps, le complot dont