Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il avait ourdi les fils n’en touchait pas moins au dénouement. Dès le mois de janvier et de février 1817, le résident anglais entendit parler de mouvement, d’agitation populaire au midi de la Nicza, à cinquante milles au sud-est de Poonah. Il en parla au peschwah, qui envoya tout aussitôt des troupes pour étouffer l’insurrection, protestant du reste de son ignorance absolue de ce qui se passait. Le détachement revint sans avoir rencontré aucun homme armé, quoiqu’il eût campé dans le voisinage du temple de Mohadeo, qu’on disait, au centre de ce mouvement. On apprit toutefois, peu après, la présence de Trimbukjee dans cette partie du pays ; on sut de plus qu’il y faisait de nombreuses levées de troupes. Le peschwah et ses ministres continuaient à nier formellement l’existence de toute insurrection ; ils affirmaient qu’aucune troupe armée n’avait paru dans le voisinage de Mohadeo. Incertain lui-même du véritable caractère des événements, embarrassé des rapports contradictoires qui lui en étaient faits, le résident anglais ne savait que penser ; il inclinait même à considérer l’insurrection comme dirigée tout autant contre le peschwah que contre les Anglais. C’est sur cette supposition que portaient toutes ses communications au durbar. De nouveaux incidents ne tardèrent pas cependant à lui montrer les choses sous un point de vue tout différent. Il devint évident que l’auteur, ou du moins le véritable complice de l’insurrection, était le peschwah lui-même. Le mois de mars se passa