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Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/12

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beilles, s’élève jusqu’à 97° F. Hunter a expérimenté sur une vipère, et il a constaté que la température de l’estomac et du rectum était supérieure de 10° F à celle de l’air atmosphérique ; c’est-à-dire que la température de ces organes était de 68° F, tandis que celle de ce gaz ne s’élevait qu’à 58° F.

Les grenouilles, hors de l’eau, ne tardent pas à éprouver un abaissement marqué de température ; cela s’explique très bien, si on considère que ces animaux étant constamment humides, une prompte évaporation s’opère à la surface de leur corps. Or, on sait que le passage d’un liquide à l’état gazeux a pour effet de produire un froid considérable.

Enfin, Hunter est allé jusqu’à expérimenter sur des œufs en état d’incubation. Il a vu que ceux qui n’étaient pas fécondés marquaient 2° de moins que les autres.

Comme on le voit, tous les animaux produisent de la chaleur ; mais elle est loin d’être la même pour chaque espèce. Nous en trouverons la raison en nous occupant des sources d’où elle émane.


§ III. Température des diverses parties du corps.



Si on examine la température de chaque partie du corps en particulier, on remarque encore qu’elle varie dans les divers points de l’organisme, et on peut établir en thèse générale qu’elle va en décroissant à mesure qu’on s’éloigne du centre circulatoire. Ainsi, chez l’homme, elle ne s’élève guère au-dessus de 32°C à l’extrémité des membres, tandis qu’au tronc, elle est de 36°. Les cavités intérieures sont aussi plus chaudes que les extérieures, et le sang est le fluide de l’économie qui nous présente le degré le plus élevé de calorification.