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Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/14

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Ainsi donc, non-seulement la chaleur animale varie chez les différents animaux, mais elle est encore inégalement distribuée entre tous les organes.


II.


SOURCES DE LA CHALEUR ANIMALE.



Dès les premiers pas de la médecine, c’est-à-dire environ 3 ou 400 ans avant J.-C., diverses hypothèses ont été émises sur les causes productrices de la chaleur animale ; mais aucune d’elles ne donnait une explication suffisante. Ce n’est que vers la fin du xviiie siècle, qu’on a commencé à se rendre un compte exact des diverses transformations chimiques qui s’opèrent dans l’organisme. Les vivisections ont aidé beaucoup ; mais c’est surtout la chimie qui nous a guidé dans ce genre d’étude, et qui nous a le plus éclairé.


§ I. Théorie d’hippocrate.


Hippocrate et ses nombreux prosélytes, Galien, Aretée, etc., furent les premiers à émettre une opinion ; ils admirent qu’il y avait une chaleur particulière à laquelle ils donnèrent le nom de chaleur innée, dont le siège se trouvait au cœur. Ils furent même jusqu’à avancer que cet organe avait une telle température, que la main pouvait à peine la supporter ; ce qui conduisit Aristote à imaginer un réfrigérant du cœur ; il choisit le cerveau. Ce sont là autant d’erreurs dans lesquelles tombèrent nos premiers pères de la science médicale.


§ II. Théorie de la fermentation.


Plus tard, on invoqua la fermentation, et on créa une nouvelle théorie qui fit écho pendant un certain temps ;