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Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/15

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comme la première, elle ne tarda pas à être abandonnée. Van-Helmont en était le fondateur.


§ III. Théorie mécanique.


Vinrent ensuite les iatro-mécaniciens, au nombre desquels on compte surtout Boerhaave et Haller. Leur théorie était uniquement basée sur le frottement ; voici comment ils l’expliquaient : Le sang, disaient-ils, étant constamment en circulation, éprouve un rapport immédiat et continu avec les parois des vaisseaux, d’où résulte un certain frottement, et par suite une production de chaleur. En outre, comme ce fluide présente dans sa composition un certain nombre de globules, ces derniers sont pressés les uns contre les autres, changent de position, et jouent entre eux le même rôle que les membranes internes artérielles et veineuses relativement au plasma.

C’est ainsi, que basés sur ces principes, ils se rendaient compte des phénomènes suivants : Si la température du corps n’augmentait pas en passant d’une atmosphère plus froide dans une atmosphère plus chaude, cela était dû, d’après eux, à ce que dans ce dernier cas les vaisseaux étant plus dilatés, le frottement était moins intense. La différence de température entre les divers animaux, tenait uniquement au nombre de globules sanguins. Exemple, les oiseaux.

C’étaient là autant d’explications fort ingénieuses données par les partisans de cette secte. Mais, le frottement ne devient cause productrice de chaleur que dans les solides. On a beau faire circuler de l’eau ou tout autre liquide dans des tubes résistants, et avec toute la vitesse possible, le liquide employé restera toujours à la même température.