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Page:Barillon-Bauché - Augusta Holmès et la femme compositeur, 1912.pdf/103

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XXII

« La Montagne noire » — Le libretto


La Montagne Noire, plus que les trois poèmes symphoniques précédents, prête le flanc à la critique ; néanmoins cet opéra, dont les représentations sur notre première scène lyrique font foi de l’estime en laquelle était tenue son auteur, prouve une capacité de travail non dépourvue d’envergure et de souffle ; de plus il montre nettement ce que produit, même avec un bon appareil, un cliché brutal, sans retouche, sans précaution, et nous rend très sensible le résultat d’un labeur en surface sous une direction peu clairvoyante.

Scénario et musique observent, dans la Montagne noire, la coupe traditionnelle : chœurs d’entrée et de fin d’actes, morceaux développés pour les principaux personnages, ballet, duos, trios, déploiement de mise en scène et hécatombe finale. Un beau ténor amoureux, un sévère baryton, une basse sacerdotale, une soprano enchanteresse, une austère contralto et, comme sujet supplémentaire, une deuxième soprano, sacrifiée celle-là, la pauvre, à son irrésistible rivale !

L’idée première du poème de la Montagne noire dut