VIII
Les débuts d’Augusta Holmès
Les compositions d’Augusta Holmès dépassent de beaucoup, en nombre et en importance, les habituelles productions musicales féminines[1] : Elles comprennent quatre opéras, trois grandes symphonies dramatiques, sept poèmes ou odes symphoniques, une dizaine de scènes pour chant et orchestre, diverses pièces pour orchestre et cent trente mélodies. Ces œuvres furent conçues et présentées au public durant une période de trente ans environ.
Le critique Arthur Pougin raconte, dans le Ménestrel, que vers 1875 une société s’était formée pour la reconstitution d’un théâtre lyrique au Châtelet ; quantité de compositeurs s’y présentaient, fort alléchés, la partition sous le bras.
« Un jour, écrit Arthur Pougin[2], nous voyons arriver une jeune femme d’une beauté rayonnante, à l’opulente chevelure blonde, au regard clair, perçant et assuré, à l’allure fière et décidée ; c’était Mlle