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de nous les présenter toutes nues ; il faut, non pas qu’il les expose, mais qu’il les chante. Ce qui nous séduit en poésie, c’est, outre l’éclat des images, le mouvement. C’est là ce qui explique la magique puissance du rythme. C’est cette mobilité qui fait sa valeur esthétique. Aussi ce mouvement, « qui est l’élément propre et premier, l’élément spécifique du beau musical — comme la couleur est sans doute celui du beau pittoresque, — deviendra, non pas certes le seul, mais un élément de plus en plus important du beau poétique[1] ». Et peut-être, de cette façon, le vers continuant à évoluer, ne seront pas complètement perdus les efforts de la génération qui a succédé aux Romantiques et aux Parnassiens ? Cette géné-
- ↑ F. Brunetière, L’Évolution de la Poésie lyrique au xixe siècle.