le mètre est beau (l’est-il toujours ?), qu’importe ce qu’il signifie ?… Le vers est une flûte. C’est là un point de vue. Il y en a d’autres. Mais il se trouve précisément que c’est celui qui nous occupe ici. La musique du vers ne peut réellement s’entendre que du rythme. Ce serait donc à un renouvellement ou à un perfectionnement du rythme que tendraient nos modernes poètes ? Auront-ils jamais sur le public assez d’influence pour imposer leurs théories ? Je ne sais. Malgré certains symptômes, ils ne peuvent encore chanter victoire. Remarquons du reste que, si, de nos jours, les petites chapelles littéraires foisonnent, par contre il n’y a plus de grands courants. Les sectes divisées à l’infini, dont chacune se dit dépositaire du dogme, ont trop dispersé leur action. Or, qu’on me cite une seule grande œuvre poé-
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