Page:Barni - Ce que doit être la République.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

texte, plongeant les uns et les autres dans une égale servitude. Divide ut imperes, diviser pour régner, telle a été la constante maxime du despotisme ; elle a été celle des césars romains, elle a été celle du dernier empire. La République ne vit au contraire que par la concorde et la paix entre les citoyens. Tant que subsistera la déplorable division qui partage la société en deux camps, elle sera toujours en péril.


Mais comment effacer cette division ? Comment faire disparaître ce mal qui paraît si profond !

Si le despotisme l’a entretenu et envenimé, il ne l’a cependant pas créé à lui tout seul. Il vient en grande partie de ces deux causes, d’une part l’ignorance ou le sophisme touchant les lois de l’économie sociale, et de l’autre le vice : l’égoïsme ou la dureté du cœur chez les uns, chez les autres l’envie ; chez les uns l’opulente oisiveté, le libertinage plus ou moins élégant, chez les autres la honteuse paresse ou l’ignoble débauche. Par conséquent, — et