Page:Barni - Ce que doit être la République.djvu/30

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ment, non certes avec les grandes traditions de la Révolution, où ils doivent au contraire placer leur point d’appui, mais avec ce passé révolutionnaire qui n’est lui-même qu’un triste legs du passé monarchique, parce que, comme il serait facile de le démontrer l’histoire à la main, il en a été le produit et en beaucoup de points l’imitation.


Je parlais tout à l’heure de certains conservateurs que j’appelais des révolutionnaires à reculons. Ce sont aussi des révolutionnaires à reculons ces hommes qui, pleins des souvenirs d’une époque terrible, qui ne devait plus renaître, et pleins aussi d’une admiration malsaine pour les plus mauvais procédés de cette époque, ne trouvent rien de mieux à faire que de les ressusciter, et, par cet odieux plagiat, travaillent à détruire de leurs propres mains ce qu’ils prétendent sauver, la République. La République n’a pas de plus dangereux ennemis que ces soi-disants amis de la République.