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Page:Barni - Manuel républicain.djvu/53

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LE POUVOIR LÉGISLATIF.

son sens le plus restreint. C’est lui, en effet, qui gouverne, puisque c’est lui qui dirige et administre les affaires publiques, soit par lui-même, soit par les fonctionnaires quu’il institue à cet effet. À la vérité, comme il ne gouverne, dans un État républicain, que conformément aux lois et aux décrets rendus par le pouvoir législatif, il faut reconnaître qu’en somme le gouvernement de la société, dans la plus large acception du mot, appartient aux deux pouvoirs réunis ; mais il n’en est pas moins juste et il est plus conforme à l’usage aujourd’hui consacré, de réserver ce mot pour désigner plus particulièrement le pouvoir qui préside à l’exécution des lois et gouverne en conséquence.

Il résulte de ce que nous venons de rappeler que le pouvoir exécutif, ou le gouvernement, doit être subordonné au pouvoir législatif, ou à l’assemblée des représentants chargés de formuler les lois suivant lesquelles le peuple veut être gouverné, Cette subordination dérive nécessairement de la nature même des deux pouvoirs, dont l’un exprime sous forme de loi ce que l’autre traduit en action.

Cependant, comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire, en exposant le principe de la séparation des pouvoirs, cette subordination ne doit pas aller jusqu’à l’absolue absorption du pouvoir exécutif par le pouvoir législatif. Nous avons signalé les inconvénients et les périls qu’engendrerait cetle confusion. Il faut donc que le pouvoir exécutif ait une existence